Ces paysages, qui concernent 138 communes avec trois pôles d’attraction que sont Hesdin à l'ouest, Saint-Pol-sur-Ternoise à l’est et, dans une moindre mesure, Frévent en lisière sud, sont délimités par deux cours d’eau : la Canche au Sud et la Ternoise au Nord. Ces paysages sont composés de plateaux, de vallées et de bocages. Les plateaux du Ternois montrent une structure tabulaire assez plane et une altitude assez régulière avec des points culminants entre 150 et 160 m.
Le territoire d’une vingtaine de kilomètres du Nord au Sud et d’Est en Ouest, est traversé par la D 939 reliant Saint-Pol-sur-Ternoise à Hesdin, par la D 912 entre Saint-Pol-sur-Ternoise et Frévent et par la ligne ferroviaire de Saint-Pol-sur-Ternoise à Étaples dans la vallée de la Canche. La position excentrée, en l’absence de grands axes autoroutiers ou ferrés structurants, a permis au Ternois de conserver un caractère rural et une certaine qualité de paysage.
Au niveau de l’occupation des sols, les surfaces cultivées sont omniprésentes sur les plateaux, avec majoritairement la culture de la betterave et de la pomme de terre, et représentent près de 72 % de la surface totale de ces paysages du Ternois, les espaces artificialisés, cantonnés dans les fonds de vallée, représentent 13 % et les surfaces boisées, présentes dans les deux principales vallées de la Ternoise et de la Canche, ne représentent que 6 %[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 904 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fiefs à 9 km à vol d'oiseau[9], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 070,6 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
Typologie
Au , Valhuon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Pol-sur-Ternoise, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[14]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (73,6 %), prairies (12,7 %), zones agricoles hétérogènes (7,1 %), zones urbanisées (6,6 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Énergie
Deux éoliennes, les premières du Ternois, édifiées vers 2000[18], d'une hauteur de 120 m se dressent à la limite avec Brias.
Une unité de méthanisation a été créée en 2016 par quatorze associés, éleveurs et céréaliers répartis dans un rayon de neuf kilomètres. L'établissement produit de l'électricité, ainsi que de la spiruline alimentaire[19],[18].
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Vallis Hugonis (1261) ; Valhuon (1285) ; Vauhuon (1288) ; Le Valuhuon (XIIIe siècle) ; La Vallée-Huon (1501) ; Walhuon (1515) ; Walhuon-lès-Saint-Pol (1538) ; Urbs Hugonis (XVIIe siècle) ; Sainte-Catherine-au-Bois dit Valhuon (XVIIe siècle) ; Val-Huon ou Yvon (1739) ; Boom dit Valhuon (XVIIIe siècle)[20].
En août 1660, des lettres données à Paris accordent le titre de chevalier à Jérôme du Rietz, écuyer, seigneur de Frévillers, Jouy, Hamol (Hamel?), Maretz, Grande-Vacquery, Noyelles et Valhuon en partie. Jérôme du Rietz est dit gentilhomme, ses ancêtres n'ont jamais fait acte de dérogeance à leur ancienne noblesse, plusieurs ont été chevaliers[22].
Paul François Boucquel, écuyer, fils de Jean-Baptiste, seigneur des mêmes lieux que son père, a reçu en octobre 1723, des lettres de chevalerie héréditaire données à Versailles, en récompense des services rendus au roi en tant qu'officier au régiment de dragons d'Artois[21]. En octobre 1736, il demeure à Sombrin et bénéficie de nouvelles lettres données à Versailles. Elles l'autorisent à décorer ses armes d'une couronne de comte et à prendre deux tigres comme supports. Cette autorisation lui est accordée en raison des services rendus au roi par son père, par lui-même, et par deux de ses fils, au service dans la deuxième compagnie des mousquetaires à cheval de la garde du roi, l'un depuis le et l'autre depuis le [23].
Pendant la Première Guerre mondiale, des troupes stationnent à Valhuon située en arrière du front de l'Artois, notamment du 29 juin au 3 juillet 1915[24], ou encore en octobre 1915[25]
Dans le cadre de la réforme des collectivités territoriales françaises, par la loi de réforme des collectivités territoriales du [26] (dite loi RCT) destinée à permettre notamment l'intégration de la totalité des communes dans un EPCI à fiscalité propre, la suppression des enclaves et discontinuités territoriales et les modalités de rationalisation des périmètres des établissements publics de coopération intercommunale et des syndicats mixtes existants, cette intercommunalité fusionne avec sa voisine, la communauté de communes du pays d'Heuchin, formant le la communauté de communes des Vertes Collines du Saint-Polois.
La communauté de communes du Ternois, qui résulte de cette fusion et dont la commune fait désormais partie, est créée par un arrêté préfectoral qui a pris effet le [32].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[42].
En 2022, la commune comptait 544 habitants[Note 4], en évolution de −5,72 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,8 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 302 hommes pour 260 femmes, soit un taux de 53,74 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[44]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,0
90 ou +
1,2
6,7
75-89 ans
11,7
13,1
60-74 ans
14,5
22,5
45-59 ans
18,8
18,5
30-44 ans
20,3
17,8
15-29 ans
15,6
20,5
0-14 ans
18,0
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2021 en pourcentage[45]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,6
5,6
75-89 ans
8,9
16,7
60-74 ans
18,1
20,2
45-59 ans
19,2
18,9
30-44 ans
18,1
18,2
15-29 ans
16,2
19,9
0-14 ans
17,9
Enseignement
L'école communale accueille les enfants du village, ainsi que ceux d’Huclier et de Conteville, soit, pour l'année scolaire 2016-2017, 86 élèves répartis sur quatre classes, de la maternelle au CM2, un effectif en baisse sensible par rapport aux 106 enfants de l'année 2013-2014, mais qui devrait croître à nouveau compte tenu des nouvelles constructions en cours d'autorisation[46]
Manifestations culturelles et festivités
Le , le stade de Valhuon a accueilli la 2e édition du « Rock'in Villages ». 60 musiciens amateurs issus du Rockin' 1000 ont interprété des standards du rock pendant deux heures de concert devant plus de 2 700 personnes[47].
La commune compte en 2016 un boucher, un salon de coiffure, ainsi que plusieurs artisans : tapisserie-décoration, électricité, bâtiment[46].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Omer, du XVIIe siècle, foudroyée en et qui nécessite d'importants travaux[49]. La commune a lancé une souscription publique et réduit ses ambitions pour un chantier de l'ordre de 600 000 €[46].
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bAline Chartrel, « Valhuon : neuf discours et mille éloges pour inaugurer l’unité de méthanisation : La troisième révolution industrielle ? Elle passera par l’unité de méthanisation de Valhuon, saluée vendredi lors de son inauguration pour son exemplarité, et qui prévoit de doubler sa production d’électricité », La Voix du Nord, (lire en ligne).
↑« Chantier de méthanisation à Valhuon: le plus impressionnant reste à venir : En juin, nous avions rencontré les quatorze hommes à l’origine d’un projet unique dans la région : la création d’une unité de méthanisation collective. Et source de spiruline ! Six mois après, les travaux ont bien avancé. On fait le point », La Voix du Nord, (lire en ligne).
↑Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 378.
↑ ab et cAmédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 75, lire en ligne.
↑Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 347, lire en ligne.
↑Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 78, lire en ligne.
↑« Vertes collines du Saint-Polois: la fusion avec ses voisines est déjà sur de bons rails : C’est l’actualité du moment : dans la plupart des communautés de communes, les élus s’arrachent les cheveux pour se mettre dans les clous de la loi NOTRe (elle les oblige à fusionner pour créer des intercommunalités de plus de 15 000 habitants). Mais dans le Ternois, les Vertes collines du Saint-Polois et ses trois voisins (Pernois, Auxilois, Région de Frévent) font office de très bon élève et en sont déjà à discuter des modalités de l’« après-fusion », La Voix du Nord, (lire en ligne).
↑Le populations mentionnées dans les actes concernant les intercommunalités sont des populations totales, au sens de l'INSEE, c'est-à-dire regroupant la population municipale, c'est-à-dire les personnes ayant leur résidence habituelle sur le territoire de la commune à laquelle s'ajoute la population comptée à part, qui regroupe principalement les personnes vivant dans certaines collectivités (internats, casernes, hôpitaux, couvents, prisons…). Dans les tableaux de population mentionnés dans les articles de wikipédia ne sont habituellement mentionnés que les populations municipales, ce qui explique l'écart entre les chiffres mentionnés dans le SDCI et ceux des tableaux démographiques
↑« Arrêté interpréfectoral du 30 août 2016 portant création d'une communauté de communes issue de la fusion des communautés de communes de l'Auxilois, de la région de Frévent, du Pernois et des Vertes Collines du Saint-Polois », Recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Somme, nos 2016-069, , p. 37-39 (lire en ligne).
↑David Derieux, « Maire de Valhuon depuis mars 1989, Roger Grüt s'apprête à passer la main : Roger Grüt a fait sensation en annonçant en janvier dernier aux habitants de Valhuon,lors de la cérémonie d'échange de vœux, qu'il allait céder sa place au cours de l'année. Un choix qui deviendra réalité la semaine prochaine, lors de la prochaine réunion du conseil municipal. Retour avec l'élu sur ces 23 années passées à la tête de son village », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑C. Bo., « L'atelier municipal et la mairie seront les priorités du nouveau maire de Valhuon, Francis Frémaux : Depuis 2008, c'est en tant que délégué communautaire du Pernois que Francis Frémaux représentait Valhuon. Une mission que l'élu poursuivra dorénavant en tant que maire, puisque c'est lui qui a été élu, lors du dernier conseil municipal, la semaine dernière, pour succéder à Roger Grüt à la tête de la commune. Âgé de 63 ans et père de quatre enfants, Francis Frémaux s'est installé en 2004 dans la commune, après une carrière comme chef de service à France Télécom qui l'a amené à parcourir toute la région, puis la Champagne. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Aline Chartrel, « Valhuon – Avec 700 000 € à rembourser, « on va surtout consolider l’existant » : LES PROJETS DES MAIRES. La commune joue de malchance. Avec un boulet de 700 000 euros à la cheville, remontant aux investissements importants de mandatures passées, le maire Francis Frémaux peut difficilement entreprendre de grands projets. Et voilà que la restauration de l’église s’invite dans la danse… », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et cChristelle Dourlens, « L'Abeille de la Ternoise se pose à... Valhuon », L'Abeille de la Ternoise, nos 8595-1644, , p. 22.
↑David Derieux, « Valhuon : 60 musiciens sur scène... et 2 500 choristes sur le stade pour le deuxième Rock’in villages », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Aline Chartrel, « Quelque 2,3 millions d’euros pour sauver l’église de Valhuon : qui dit mieux ? : C’est sans doute le projet de restauration le plus cher du Ternois. Malgré des travaux réguliers, la remise en état de l’église de Valhuon, datée du XVIIe siècle, amputera la commune de plus de deux millions d’euros. Pris à la gorge, le maire se voit contraint de hiérarchiser les priorités », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).