Ames se situe à 5 km de son chef-lieu de canton Lillers, 20 km de Béthune, 35 km de sa préfecture Arras, 42 km de Lens, 72 km de Calais et à 82 km de Lille.
Le village est situé sur les premiers contreforts de l'Artois.
La majorité des habitations du village sont situées dans la vallée de la Nave qui est un affluent de la Clarence, elle-même affluent de la Lys. Le hameau de la Bellerie est situé sur l'amont de la rivière, le centre groupé autour de l'église Saint-Pierre est situé plus en aval.
Plus à l'écart, à proximité de Ferfay se trouve le hameau communément appelé No 3 du nom de la Fosse qui témoigne de l'exploitation du charbon dans la commune au début du XIXe siècle. Un ancien terril plat demeure d'ailleurs en place au hameau dit de No 3 (du nom du puits No 3 de la compagnie des mines de Ferfay ou puits Druon exploité de 1865 à 1929). Un autre terril se situait sur les hauteurs de la commune en direction de Auchy-au-Bois ainsi qu'un trou béant correspondant à l'ancien puits de mine. Ledit terril fut « rasé » dans les années 1980 et le puits comblé. La Bellerie est voisine du village d'Amettes dont elle est séparée par la chaussée Brunehaut (ancienne voie romaine reliant Arras à Thérouanne). Le centre du village est contigu avec le hameau de Liérettes qui appartient à la commune de Lières.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de huit communes :
La commune est traversée par la Nave, un cours d'eau naturel non navigable de 21,88 km, qui prend sa source dans la commune de Fontaine-lès-Hermans et se jette dans La Clarence au niveau de la commune de Robecq[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 848 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lillers à 5 km à vol d'oiseau[6], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 731,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Statistiques 1991-2020 et records LILLERS (62) - alt : 19m, lat : 50°34'46"N, lon : 2°29'47"E Records établis sur la période du 01-04-2002 au 03-12-2023
Source : « Fiche 62516002 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Ames est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auchel - Lillers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 29 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (58,9 %), prairies (28,2 %), zones urbanisées (12,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Aumes en 1187 (ch. de Saint-Bert., n° 353), Almes en 1209 (chap. de Lillers, c. 1), Haumeis en 1244 (cart. de Bourbourg, n° 145), Hames en 1298 (ch. d’Art., Ricouart, p. 646), Ames en 1400 (Arch. nat., P. 1400), Amez les Amettes en 1720 (Saugrain, p. 335), Halmes en 1762 (Expilly, t. I, p. 49)[15], Amel en 1801.
À envisager, une variante de Amettes, nom qui devrait désigner un hameau.
En juillet 1724, la terre de Pitgam est érigée en comté sous la dénomination de comté d'Eterno en faveur de Lambert d'Eterno. Lambert d'Eterno est seigneur d'Eterno, Pitgam, Ames, Herbellene, Delattre, le Perroy et Refranche, chevalier de Saint-Louis, lieutenant-colonel d'infanterie. La famille d'Eterno est une des plus anciennes familles de Franche-Comté. le père de Lambert, Alexandre d'Eterno, capitaine au régiment de Bourgogne, a participé aux deux sièges de Salins, (siège de Salins 1674), y est fait prisonnier dans le fort de la Ratte, après avoir soutenu l'effort des armées ennemies et y a perdu son germain tué auprès de lui. Lambert sert depuis 1691, alors âgé de 16 ans, a participé à la bataille de la Marsaille, etc.[17].
Le village avait surtout une activité agricole : élevage bovin dans des prairies bocagères au fond de la vallée et cultures céréalières sur les hauteurs.
La population autour des années 1950-1970 était constitué essentiellement d'agriculteurs et de mineurs.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2022, la commune comptait 660 habitants[Note 3], en évolution de +2,48 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,8 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 317 hommes pour 315 femmes, soit un taux de 50,16 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[27]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
2,3
6,0
75-89 ans
10,7
16,2
60-74 ans
16,4
20,8
45-59 ans
19,7
21,5
30-44 ans
19,1
13,6
15-29 ans
16,0
21,9
0-14 ans
15,9
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2021 en pourcentage[28]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,6
5,6
75-89 ans
8,9
16,7
60-74 ans
18,1
20,2
45-59 ans
19,2
18,9
30-44 ans
18,1
18,2
15-29 ans
16,2
19,9
0-14 ans
17,9
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2019, dans la commune, il y a 260 ménages fiscaux qui comprennent 621 personnes pour un revenu médian disponible par unité de consommation[Note 4] de 20 080 euros, soit inférieur au revenu de la France métropolitaine qui est de 21 930 euros[29],[30].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église d'Ames.
Monument historique
L'église Saint-Pierre, construite au XIIe siècle, a été remaniée au début du XVIIe siècle. Les travées du chœur et de la tour centrale ont été voûtées dès l'origine. Le chœur est de style roman. Vers 1600, furent construits le clocher et les parties hautes. L'édifice fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [31]. Dans les années 1960, après Vatican II, l'autel fut déplacé au milieu de l'édifice, sous le clocher, sous l'impulsion de l'abbé Louis Caroux. La coutume a alors voulu que les hommes assistent à l'office placés dans l'ancienne partie romane et les femmes en vis-à-vis dans la partie de l'édifice moins ancienne. En 2011, la toiture est en très mauvais état et nécessite la réalisation de travaux importants.
Autres lieux et monuments
Le monument aux morts est au centre du village, à l’intersection du chemin du Mont-Gut, de la rue du Moulin et de la rue Principale. Il commémore les guerres de 1870-1871, 1914-1918, 1939-1945 et d'Algérie. Dans l'église se trouve une plaque commémorant les morts de la guerre 1914-1918[32].
La petite forêt d'Ames qui se situe à l'extérieur du village reliant le sentier de la Scyrendale jusqu'à Amettes. Le sentier principal de la commune et le sentier de la Scyrendale passant par Lillers, qui forment un grand S à l'entrée du village.
Francis Baudelle - Ames son histoire, ses habitants des origines à aujourd'hui, publication Association pour la Découverte d'un Coin d'Artois, décembre 1995, 207 p. (ISBN2-9509796-0-2)
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑
Définition de l'unité de consommation selon l'INSEE : pour comparer les niveaux de vie de ménages de taille ou de composition différente, on divise le revenu par le nombre d’unités de consommation (UC). Celles-ci sont généralement calculées de la façon suivante :
1 UC pour le premier adulte du ménage,
0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus,
0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans.
Cette échelle d’équivalence (dite de l’OCE) tient compte des économies d’échelle au sein du ménage. En effet, les besoins d'un ménage ne s'accroissent pas en stricte proportion de sa taille. Lorsque plusieurs personnes vivent ensemble, il n'est pas nécessaire de multiplier tous les biens de consommation (en particulier, les biens de consommation durables) par le nombre de personnes pour garder le même niveau de vie.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes : carte de Cassini (XVIIIe siècle), carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )