Sa carrière se poursuit à Rome au sein de la section pour les relations avec les États de la Secrétairerie d'État. ll fut l'assistant personnel du secrétaire d'État Agostino Casaroli.
Le , le journal Le Monde annonce que Luigi Ventura fait l’objet d'une enquête pour « agression sexuelle »[4],[5]. À la suite de la parution de cette information, plusieurs autres hommes rapportent, en février[6],[7] et mars[8] 2019, avoir été victimes de comportements similaires de sa part. Bénéficiant de l’immunité diplomatique, le nonce ne peut être entendu sous contrainte[9], aussi le parquet de Paris annonce-t-il le avoir prié le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères de transmettre au Vatican une demande de levée de l'immunité du nonce[10],[11]. Confronté les 22 et à ses accusateurs, Luigi Ventura nie les faits et dénonce un « complot de la ville de Paris »[12],[13].
Le , le premier plaignant français, Mathieu de La Souchère, rencontre le prêtre Hans Zollner, jésuite et psychologue membre de la commission pontificale pour la protection des mineurs[14] ; rencontre à l’issue de laquelle il déclare qu’il lui a été annoncé que la demande de levée d’immunité resterait sans suite, et qu’il portait plainte au Vatican[15]. Le lundi suivant, le , le Vatican annonce avoir levé l’immunité diplomatique de Luigi Ventura, à la demande de celui-ci et après avoir attendu la conclusion de l’enquête préliminaire à laquelle il avait « librement participé »[14]. Le ministère français des Affaires étrangères annonce le même jour avoir reçu du Saint-Siège la notification de la levée d'immunité diplomatique de son ambassadeur à Paris[16],[17]. Pour le vaticanisteJean-Marie Guénois, « la décision du Saint-Siège n’est pas une reddition sous pression médiatique »[18].
Mardi , le procureur de la République, Alexis Bouroz, requiert à son encontre dix mois de prison avec sursis, estimant que « la matérialité des faits est d’une simplicité affligeante, et les infractions caractérisées »[19], mais évoquant l'expertise qui conclut à une altération du discernement liée à une « maladie cognitive » de l’évêque[20], le tribunal correctionnel le déclare coupable d'agressions sexuelles sur cinq hommes en 2018 et 2019 et le condamne le 16 décembre suivant à 8 mois de prison avec sursis, avec inscription au FIJAIS[21],[20],[22]. Non-présent à son procès pour des raisons médicales, il ne fait pas appel de la décision[23],[24].
↑« Le représentant du Pape en France visé par une enquête pour «agressions sexuelles» », Le Figaro, (ISSN0182-5852, lire en ligne, consulté le ).
↑Laure Bretton, « Ce n’est pas la main de Satan qui m’a touché les fesses ! », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
↑Ariane Chemin, « Une deuxième plainte déposée contre Mgr Luigi Ventura, le nonce apostolique en poste à Paris », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑AFP, « Affaire Mgr Luigi Ventura : une troisième plainte déposée pour « agression sexuelle » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑AFP, « Affaire Mgr Luigi Ventura : la France attend que le Vatican « prenne ses responsabilités » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑« Le parquet de Paris demande la levée de l’immunité du nonce apostolique », La Croix, (lire en ligne)
↑« Affaire Luigi Ventura : le parquet demande au Vatican la levée de son immunité diplomatique », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑« Agressions sexuelles : dix mois de prison avec sursis requis contre l’ex-« ambassadeur » du pape à Paris », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )