Au cours de l'année 1886, il tente d'assimiler tout ce qu'il peut sur le divisionnisme et l'activité de Georges Seurat sous l'influence de Claude Monet ou Camille Pissarro dont il voit les œuvres au Salon des XX de 1886. Il interroge ensuite Paul Signac sur l'utilité de la lecture d'Ogden Rood et de sa théorie scientifique des couleurs. Sa palette s'éclaircit et il développe une technique originale avec des lignes et des taches de couleur écartées, juxtaposées et superposées. La rencontre avec Seurat, en 1887, exerce le plus d'influence sur son travail et permet l'introduction du néo-impressionnisme (pointillisme) en Belgique[6].
En 1890, par l'intermédiaire d’Anna Boch, rencontrée au groupe des XX, il devient décorateur sur faïence à La Louvière. Il abandonne progressivement la peinture pour se consacrer à la céramique à Virginal, puis à Forges-lez-Chimay. Il se consacre à l'expérimentation et expose régulièrement sa production jusqu'en 1897, notamment au salon du groupe La Libre Esthétique et à l'Exposition internationale de Bruxelles de 1897 où il remporte une médaille d'argent ainsi qu'à l'Exposition Universelle de Paris en 1889[3]. Louis Sparre, remarque son travail et l'invite à diriger une usine près de Porvoo dès 1897. Il s'installe ensuite définitivement à Helsinki ; jusqu'en 1930, il est professeur de céramique à l'école centrale des arts appliqués et professeur de gravure à l'école de dessin de la société finlandaise des arts plastiques[7].
Ce n'est qu'en 1905 qu'il revient à la peinture, en réalisant des paysages de Finlande dans une facture pointilliste qui influença la jeune génération de peintres finlandais. À l'automne 1912, le critique d’art Louis Vauxcelles, à l’occasion de l’exposition Willy Finch à la galerie Bernheim-Jeune, parle de la « vigueur lumineuse » de ses paysages peints[8]. La même année, alors qu'il est professeur à l'École des Arts décoratifs d'Helsinki, il fonde le groupe Septem, avec le peintre Magnus Enckell et l'architecte Sigurd Frosterus. Ce groupe oriente le design finlandais[5].
↑ ab et cDanielle Derrey-Capon (Académie Royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique), « Finch (Alfred-William ou Willy) », Nouvelle Biographie Nationale, vol. 4, , p. 155-158 (lire en ligne [PDF]).