En 1866, le père de Wilhelm Wien venait d'acheter le domaine de Drachenstein à Rastenburg[2]. En 1879, il inscrivit son fils Wilhelm au lycée de Rastenburg mais, les résultats du jeune homme étant catastrophiques, il lui trouva un précepteur et dès l'année suivante, Wilhelm pouvait reprendre les cours au lycée de Kœnigsberg.
Comparaison des lois de rayonnement du corps noir.
Wien formula au cours de l'hiver 1893-94 la Loi du déplacement de Wien, puis en 1896 décrivit la variation d'intensité du rayonnement thermique du corps noir avec la longueur d'onde (Loi du rayonnement de Wien). Ses recherches sur les rayons canaux (1898) ont jeté les bases de la spectroscopie de masse et il montra que la particule positive appelée proton avait la masse de l'hydrogène ionisé[9]. Se fondant sur les travaux d'Heaviside[10] et de Searle[11], Wien avança en 1900 l'hypothèse que tous les processus physiques sont de nature électromagnétique, et que la masse d'un corps est reliée à son énergie électromagnétique par la relation , étape décisive dans la formulation de l'équivalence masse-énergie. Partisan éminent de l'électromagnétisme classique, Wien mit toute son énergie à la résolution des paradoxes posés par l'hypothèse de l'éther luminifère, qui l'amenèrent à formuler ses propres équations différentielles pour décrire l'électrodynamique des corps en mouvement[12] (1904) : de ce point de vue, il est l'un des précurseurs de la théorie de la relativité restreinte.
Hans Kangro(de): Vorgeschichte des Planckschen Strahlungsgesetzes. Steiner, Wiesbaden 1970.
Horst Teichmann(de): Die Entwicklung der Physik im 4. Saeculum der Universität Würzburg erläutert an der Geschichte eines Institutsgebäudes. In: Peter Baumgart (Hrsg.): Vierhundert Jahre Universität Würzburg. Eine Festschrift. Neustadt/Aisch 1982 (= Quellen und Beiträge zur Geschichte der Universität Würzburg. Band 6), S. 787–807; hier: S. 796–802.
Notes et références
↑(en) « for his discoveries regarding the laws governing the radiation of heat »in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Physics 1911 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 13 juin 2010
↑Holger Münzel, Max von Frey. Leben und Wirken unter besonderer Berücksichtigung seiner sinnesphysiologischen Forschung., Wurtzbourg, coll. « Würzburger medizinhistorische Forschungen. Vol. 53 », , p. 206.
↑Walter Ziegler et Peter Baumgart, Vierhundert Jahre Universität Würzburg. Eine Festschrift., Neustadt an der Aisch, Degener & Co. (Gerhard Gessner), coll. « Quellen und Beiträge zur Geschichte der Universität Würzburg. Vol. 6 », (ISBN3-7686-9062-8), « Die Universität Würzburg im Umbruch (1918–20). », p. 179–251; ici : pp. 185 et suiv., 190 et 225.
↑Dans le caveau de la famille Wien (division n°178, )
↑Wilhelm Wien, « Über positive Elektronen und die Existenz hoher Atomgewichte », Annalen der Physik, vol. 318, no 4, , p. 669–677
↑Oliver Heaviside, « XXXIX. On the electromagnetic effects due to the motion of electrification through a dielectric », Philosophical Magazine, vol. 27, no 167, , p. 324–339 (ISSN1941-5982, DOI10.1080/14786448908628362)
↑G. F. C. Searle M.A, « XLII. On the steady motion of an electrified ellipsoid », Philosophical Magazine, vol. 44, no 269, , p. 329–341 (ISSN1941-5982, DOI10.1080/14786449708621072)
↑(en) E. Whittaker, A History of the Theories of Aether and Electricity, vol. 1, Dublin, Longman, Green and Co., , 1re éd. (lire en ligne)
(en) Biographie sur le site de la fondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — le Nobel Lecture — qui détaille ses apports)