Le train de cette compagnie est conduit par Monahan (J. M. Kerrigan) aidé par sa fille Mollie (Barbara Stanwyck) qui s’occupe de l’intendance. Jeff Butler (Joel McCrea), agent du gouvernement, assure l’ordre et la protection du convoi. Le deuxième projet, le Central Pacific, est soutenu par un politicien véreux, Asa M. Barrows (Henry Kolker), qui utilise tous les procédés pour retarder l’Union Pacific afin d’effectuer la plus grande portion de ligne de chemin de fer.
Un sabotage sur l’Union Pacific met en cause Dick Allen (Robert Preston) un ami de longue date de Jeff Butler. Leur amitié va être mise à rude épreuve leurs intérêts étant contraires, ils sont de plus tous deux amoureux de Mollie. Après bien des péripéties (sabotages, vol de la paye des ouvriers, attaque d’indiens, bagarres…), Dick meurt tué par Sid Campeau (Brian Donlevy), le principal artisan des sabotages, au cours d’un ultime guet-apens. Le dernier tronçon de voie enfin posé, Jeff et Mollie vont pouvoir enfin s’avouer leur amour.
L’explication de ce renouveau du genre passe par les tensions qui secouent toute l’Europe en cette période. L’Amérique, face à ces risques de conflits, se replie sur elle-même et se réfugie dans ses valeurs traditionnelles. En replongeant aux sources de l’histoire américaine, le cinéma va exalter ces idéologies nationales[6]. Cecil B. DeMille, le maître incontesté du grand spectacle hollywoodien[7], est un des réalisateurs, avec John Ford, les plus profondément attachés à ces valeurs américaines[6]. Après s’être penché sur le passé légendaire de figures historiques du western (Wild Bill Hickok, Calamity Jane et Buffalo Bill) avec Une aventure de Buffalo Bill avec Gary Cooper et Jean Arthur (un moment pressentie pour jouer le rôle de Mollie Mohanan)[8], DeMille va réaliser un hymne aux pionniers du chemin de fer américain.
La première mondiale eut lieu à Omaha dans le Nebraska[8] pour une célébration qui a attiré 250 000 personnes exigeant la Garde nationale pour le maintien de l’ordre. Un train arriva d'Hollywood transportant Cecil B. DeMille et les vedettes du film, Barbara Stanwyck et Joel McCrea. Pendant trois jours, ils traversèrent les États-Unis, attirant les foules à chaque escale. Un train de l’époque a continué ensuite la promotion pendant 15 jours parcourant le pays d’un océan à l’autre, avec des arrêts dans une trentaine de ville[réf. nécessaire].
Selon un article de The Hollywood Reporter, Cecil B. DeMille a réalisé une grande partie du film en civière. Tombé malade, DeMille dut subir une intervention chirurgicale. Malgré tout, il continuera à diriger le tournage sur une civière pendant deux semaines. De nombreuses séquences seront confiées à Arthur Rosson et James Patrick Hogan[7].
Le film fut un énorme succès ce qui conduira la Paramount Pictures à signer avec DeMille un contrat de quatre ans qui va lui laisser toute liberté artistique[7].
Notes et références
↑Cette première édition du Festival ayant été annulée à cause de l’invasion des troupes allemandes en Pologne.