Manigod
Manigod est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. GéographieSituationManigod se situe dans la partie sud-est du massif des Aravis, dans la vallée éponyme. Le village est bâti sur la rive droite du cours supérieur du Fier qui prend source au mont Charvin. La commune est structurée de trois hameaux : Manigod village, le col de Merdassier et le col de la Croix Fry. Sa surface est de 4 400 hectares dont 1 260 hectares de forêts, 1 823 hectares de prés et 1 141 hectares de landes et de rochers[réf. nécessaire]. Accès, soit par Thônes (à 6 km au sud-est), chef-lieu du canton, soit par le col du Marais depuis Faverges, ou soit par le col de la Croix Fry (1 467 m) depuis La Clusaz ou depuis La Giettaz. Depuis le territoire de la commune, on peut voir plusieurs sommets de plus de 2 000 m : la pointe de Merdassier (2 313 m), l'Étale (2 484 m), les Trois Aiguilles (2 277 m), la Tête de l'Aulp (2 129 m), le mont Charvin (2 407 m) et La Tournette (2 351 m). Communes limitrophes
UrbanismeTypologieAu , Manigod est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1]. Elle est située hors unité urbaine[2] et hors attraction des villes[3],[4]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (79,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (26,5 %), prairies (15,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (12,8 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %), zones urbanisées (2,2 %)[5]. L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
GéologieLa commune s'étend sur les pentes occidentales de la partie sud du massif des Aravis. La chaine est exclusivement constituée de roches sédimentaires. Le village repose sur la nappe ultra helvétique formée par les marnes alternées de grès du flysch nummulitique offrant un paysage aux formes arrondies. Le plateau de Beauregard, l'Étale, le mont Charvin et la montagne de Sulens constituent les frontières naturelles de la commune et sont constitués de calcaire urgonien et de marnes[6]. Formation du territoire : au tout début de la surrection des Préalpes calcaires, il y a quelques millions d'années, une nappe de charriage formée de couches sédimentaires se soulève puis retombe, formant la klippe de Sulens qui domine aujourd'hui le versant ubac de la vallée de Manigod, appelée « l'Envers de Sulens » ou « Montagne de Sulens », culminant à 1 839 m[7]. ToponymieLes premiers toponymes mentionnant le village apparaissent au XIIIe siècle. On trouve ainsi dans la documentation médiévale les formes suivantes : Manigout (1275), Manigot (1290), ou encore Maningout (1304)[8]. Le nom serait issu de « l'anthroponyme germanique Manigold, issu de *Manigwald, « celui qui règne sur la multitude » »[8]. En francoprovençal ou arpitan savoyard, le nom de la commune s'écrit Manegôd et se prononce « Ma-ngou » (retranscrit selon la graphie semi-phonétique de Conflans)[9]. HistoireMoyen ÂgeDurant le Moyen Âge, la seigneurie de Manigod appartenait à la maison de Reydet. En 1341[10], le comte de Genève avait concédé aux seigneurs des Clets la juridiction sur la paroisse ainsi que sur celles d'Alex et du Grand-Bornand. Époque contemporaineUn comité de la résistance est créé le , dont le but était de rechercher des lieux sûrs pour accueillir les réfractaires du STO. En , deux camps de maquisards s'installent à la Cola et aux Cernets qui accueillirent jusqu'à 85 maquisards, protégés par le silence et la complicité des habitants. Le capitaine Morans, les lieutenants Tom Morel et Joubert y organisèrent deux sessions de 15 jours de l'école de cadres des maquis de Haute-Savoie lors desquelles furent formés 40 stagiaires, futurs chefs de camp. Dans la nuit du au , tous les maquisards partirent rejoindre le plateau des Glières, pour former la section Lyautey et défendre ce premier « coin de France libéré » jusqu'au combat du mois de . Les survivants se réinstallèrent à Manigod jusqu'à leur participation à la libération de la Haute-Savoie en . En 1966, le premier téléski de la commune est installé au col de la Croix Fry. Il s'agissait d'un téléski d'occasion ayant servi deux hivers sur le plateau de Beauregard. En 1968, le premier groupe de l'École de ski français commence son activité. En , 47 rues et routes sont baptisées ; jusqu'alors les adresses étaient celles des hameaux. Politique et administration![]() Situation administrativeAttaché à l'ancien canton de Thônes, la commune appartient depuis le redécoupage cantonal de 2014, au canton de Faverges. Il comporte 27 communes dont Alex, Bluffy, La Balme-de-Thuy, Chevaline, Le Bouchet-Mont-Charvin, Les Clefs, Cons-Sainte-Colombe, La Clusaz, Doussard, Entremont, Giez, Dingy-Saint-Clair, Lathuile, Le Grand-Bornand, Marlens, Menthon-Saint-Bernard, Montmin, Saint-Ferréol, Saint-Jean-de-Sixt, Serraval, Seythenex, Talloires, Thônes, Veyrier-du-Lac, Les Villards-sur-Thônes. La ville de Faverges en est le bureau centralisateur[11]. Manigod est membre de la communauté de communes des vallées de Thônes qui compte treize communes. La commune relève de l'arrondissement d'Annecy et de la deuxième circonscription de la Haute-Savoie. Liste des mairesServices publics
Population et sociétéSes habitants sont appelés les Manigodines et Manigodins[12]. Au XIXe siècle, on rencontre un sobriquet en patois, Poures peraizaeux de Man'goud[13]. DémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15]. En 2022, la commune comptait 1 006 habitants[Note 1], en évolution de +0,2 % par rapport à 2016 (Haute-Savoie : +6,01 %, France hors Mayotte : +2,11 %). EnseignementManifestations culturelles, sportives et festivités![]()
Activités culturelles et associatives
ÉconomieActivités agropastorales
Tourisme
Les stations de sports d'hiver de Merdassier et du col de la Croix-Fry sont de taille similaire. Le domaine skiable s'étend de 1 400 m à 1 810 m, propose 17 remontées mécaniques pour 25 kilomètres de pistes balisées et dispose d'une liaison avec le vaste domaine skiable de La Clusaz. La fusion des deux domaines a été concrétisée en avec la mise en service du télésiège de la tête de Cabeau qui a sensiblement amélioré la liaison entre les deux domaines préexistants, jusqu'alors il fallait emprunter des pistes dites de liaison avec un faible dénivelé. La station de Manigod est reliée à la station-village de La Clusaz par les massifs de Beauregard et de l'Étale. La commune propose 140 km de sentiers de randonnées et de chemins pédestres, régulièrement entretenus et balisés. Artisanat
Lieux et monumentsÉdifices religieux
Patrimoine architecturalLa commune compte quelques maisons fortes[20] :
Patrimoine environnementalEn 2014, la commune obtient le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris[21].
Éléments du patrimoineUne particularité de la commune sont les baguettes de rogations, baguettes de noisetier coupées puis bénies lors de l'Ascension. Disposées en croix et accrochées au-dessus de la porte d'entrée, elles sont censées protéger les demeures. Quelques maisons anciennes sont encore couvertes de tavaillons, petites tuiles en bois caractéristiques du massif des Aravis et de certaines autres régions montagneuses. Le paret est une sorte de luge, invention des Aravis faite pour que les enfants se rendent à l'école par pentes enneigées. Personnalités liées à la commune
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
Notes et référencesNotes et cartes
Références
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