Andy Jones est chef de cuisine dans un restaurant à la mode à Londres. L'importante soirée du Magic Friday — le vendredi juste avant Noël — va être mouvementée. Sous pression constante, le chef va devoir gérer le sort qui semble s'acharner sur lui : commandes incomplètes, conflits entre employés, demandes extravagantes de clients, inspecteur de l'hygiène salubrité, présence de son ancien mentor et d'un critique culinaire. Par ailleurs, Andy doit gérer sa vie privée et les appels de son ex-femme et de leur fils.
Fiche technique
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Thomas Coombes (VF : Christophe Hespel) : Alan Lovejoy
Production
Le film s'inspire d'un court métrage du même nom sorti en 2019, déjà réalisé par Philip Barantini avec Stephen Graham dans le rôle principal. Le cinéaste décide de le transposer en long métrage après la découverte d'une nouvelle caméra numérique permettant de filmer 90 minutes sans interruption, en changeant la carte mémoire sans couper le tournage[5]. L'équipe a utilisé la caméra Sony Venice[6].
Le réalisateur s'inspire de son expérience comme chef et explique pourquoi il a voulu tourner en un seul plan-séquence :
« Pour gagner ma vie avant de percer comme acteur, j'ai travaillé dans la restauration et suis passé par tous les postes jusqu’à devenir chef moi-même. J’en ai gardé le souvenir d’un stress permanent que j’ai voulu communiquer au spectateur. C’est pour cela que j’ai choisi de faire un plan-séquence, idéal pour retranscrire cette frénésie à l’écran[5]. »
Le plan était de tourner le film deux fois par soir pendant quatre nuits, soit huit fois. Avec l'arrivée du Covid-19, le confinement a été ordonné et le tournage a été arrêté au bout de deux jours. Quatre prises ont seulement pu être réalisées pour arriver à un unique plan-séquence réussi[5]. Le réalisateur Philip Barantini a utilisé la troisième[8].
Les répétitions étaient partagées entre les acteurs de la salle et le personnel de cuisine. Chaque groupe a répété pendant seulement cinq jours, avec le personnel de cuisine accompagné d'un vrai chef, Tom Brown, qui a donné des conseils sur des détails tels que la façon de fouetter les sauces et de préparer les plats.
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Dans le monde
Le film reçoit des critiques globalement positives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 98% d'opinions favorables pour 65 critiques et une note moyenne de 7,9⁄10. Le consensus suivant résume les critiques compilées par le site : « Captivant du début à la fin, The Chef utilise son approche formelle audacieuse pour soutenir une corde raide passionnante d'un conte[9] ». Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 73⁄100 pour 13 critiques[10].
En France
En France, la critique est plutôt favorable. Le film obtient une note moyenne de 3,8⁄5 sur le site AlloCiné à partir de l'interprétation de 20 ciritques de presse[11].
L'Humanité : « Un chef pas tout à fait dans son assiette. Et un plan-séquence unique d'une heure trente conjugant prouesse technique, qualité d’écriture et jeu inspiré des comédiens. Pour son premier long métrage, le Britannique Philip Barantini réussit un coup de maître en évoquant un milieu dont il connaît les méandres. »[12]
France Info : « Au-delà de la prouesse technique, un récit haletant filmé côté cuisine sous tension »[13].