Ce film reconstitue la célèbre affaire des poisons qui défraya la chronique à la fin des années 1670. Pour écrire le scénario, qui se veut strictement conforme à la vérité, les auteurs se sont appuyés sur les archives authentiques de la Bastille : elles contiennent les résumés des interrogatoires des procès et les notes prises par le Lieutenant-général de Police, M. de la Reynie. Toutefois les auteurs prirent des libertés avec la véracité des faits.
Le film attira 1.507.420 spectateurs en salles[2].
Acuité historique
Dans l'introduction du film, il est écrit que ce dernier a été réalisé de manière rigoureusement historique. Or certains faits présentés sont faux :
le film commence sur l'exécution de Marie-Madeleine Dreux d'Aubray, dite la Brinvilliers, qui est brûlée vive, alors qu'elle fut décapitée, puis son corps brûlé[3].
au cours du film, l'abbé Étienne Guibourg se pend dans sa cellule durant l'instruction, alors qu'il mourut en prison, après son procès.
Mademoiselle des Œillets est soumise à la question dans le film, alors que « protégée par le roi et par Colbert, elle ne fut pas autrement inquiétée »[4].
Isabelle Collin, Pauline Dufourcq et Mélanie Lemaire, Les plus grands films de Cape et d’Épée en DVD : Volume 1, Paris, Éditions Atlas, , 208 p. (ISBN2-7312-3088-6, BNF40945156), « L'Affaire des poisons », p. 166-178