L'AssociationL'Association
L'Association est une maison d'édition française de bande dessinée, fondée en mai 1990 par Jean-Christophe Menu, Lewis Trondheim, David B., Mattt Konture, Patrice Killoffer, Stanislas et Mokeït (ce dernier s'en retirant peu après). Issue directement de l'AANAL et de Labo, et indirectement de Futuropolis, elle fait partie de la bande dessinée alternative des années 1990 et 2000 en gardant le statut associatif de ses débuts. Elle se signale par la diversité et l'originalité de ses projets (de Comix 2000 à L'Éprouvette), par la qualité formelle (matériaux comme mise en page sont pensés avec soin) de ses ouvrages, en contrepartie souvent chers. Elle a contribué à développer le travail de ses fondateurs, ou d'autres auteurs aujourd'hui reconnus du grand public tels que Joann Sfar ou Marjane Satrapi.[réf. souhaitée] Elle a également réédité Massimo Mattioli, Gébé, Charlie Schlingo ou Jean-Claude Forest et a publié ce qu'elle estime les meilleures œuvres d'Edmond Baudoin, depuis 1995. HistoireLa naissance de l'AssociationEn prenant appui sur les expériences les plus enthousiasmantes des décennies précédentes (éditions du Square ou Futuropolis, revues (À suivre) et Charlie), refusant de se cantonner au fanzinat, l'Association a en quelques années élaboré une manière particulière d'éditer de la bande dessinée : des auteurs au pouvoir, des pratiques de distribution originales (abandonnées sous pression de la Fnac)[réf. souhaitée], un noir et blanc exigeant (et non synonyme de manque d'argent), des formats très divers. CroissanceUne exposition rétrospective d'envergure a été consacrée en 2000 à cet éditeur à l'occasion du Festival International de la bande dessinée d'Angoulême. Le succès avec Persépolis (2001-2005)Persepolis est une série de bande dessinée autobiographique en noir et blanc de Marjane Satrapi dont les quatre volumes ont été publiés par L'Association entre 2000 et 2003. Séparations, continuation (depuis 2005)Dans son essai Plates-Bandes (2005), Jean-Christophe Menu revient sur ces années et évoque ses craintes quant à l'avenir : le succès de livres tels que Persépolis a fortement impressionné des éditeurs traditionnels qui chercheraient d'après lui à occuper le créneau de la bande dessinée « indépendante » avec des productions insincères. Après le départ de David B. au printemps 2005, Lewis Trondheim décide à l'automne 2006 de quitter l'Association, suivi peu après par Stanislas et Killoffer. Par ailleurs, Joann Sfar annonce qu'il ne publiera plus de livre chez l'éditeur[1]. Le « comité de rédaction » est alors dissous ; depuis l'origine il était composé des fondateurs de L'Association. Après la fermeture du Comptoir des indépendants, la suppression de trois ou quatre postes sur les sept salariés de l'éditeur est annoncée. Les salariés de l’Association se mettent en grève le [2],[3]. Joann Sfar qualifie à cette occasion la direction de l'éditeur comme étant une « dictature »[4]. La grève se termine un mois plus tard avec la promesse que les licenciements seront réexaminés et l'annonce d'une prochaine assemblée générale[5]. À la suite de cette assemblée générale qui s'est tenue le , on retrouve à la tête de L'Association les cofondateurs qui l'avaient quitté quelques années auparavant (président : David B. ; secrétaire : Killoffer ; trésorier : Lewis Trondheim)[6], tandis que Jean-Christophe Menu annonce qu'il quitte L'Association[7] pour fonder une nouvelle maison d'édition, L'Apocalypse. Céline Merrien assure l'animation du comité de lecture. David B., Mattt Konture, Patrice Killoffer, Étienne Lécroart, Lisa Mandel, Jochen Gerner, François Ayroles et Jérome Mulot en sont membres. Codes barresL'Association avait toujours refusé la présence de codes-barres sur ses livres, pour conserver la cohérence graphique de chaque volume, y compris en quatrième de couverture, et pour que les choix artistiques de la maquette ne soient pas bridés par l'obligation de faire une place à cet élément relevant du seul marketing. Cherchant à répondre au souhait des libraires, pour qui les codes-barres sont utiles, l'Association avait décidé d'imprimer les code-barres sur autocollants, lesdits autocollants étant assortis de ce texte explicatif :
Dès ses premières publications en (Viva la vida d'Edmond Baudoin et Troubs et La Bande à Foster de Conrad Botes & Ryk Hattingh), le nouveau bureau imprime les codes-barres sur la quatrième de couverture des livres. Lewis Trondheim s'en explique, sur le blog de l'Association, dans un paragraphe intitulé Fichus codes-barres :
Mon Lapin quotidienEn , l'association lance Mon Lapin Quotidien (ou MLQ)[9], un journal de très grand format, de 16 pages en noir et blanc, qui paraît tous les trois mois[10]. Il prend le relais de Lapin et de Mon Lapin[11]. CatalogueLe catalogue de l'Association, qui a fait sa réputation, se divise en diverses collections qui reposent sur des critères formels (dans un premier temps) comme thématiques. Il possède une grande cohérence[12]. Des collections généralistesLes collections généralistes de la maison d'édition sont les suivantes : « Éperluette » accueille depuis 1991 des œuvres au format A4, parmi lesquelles Moins d'un quart de seconde pour vivre (Lewis Trondheim et Jean-Christophe Menu), Conte démoniaque (Aristophane), des bandes dessinées d'Edmond Baudoin et Max Andersson, les six volumes de L'Ascension du Haut Mal (David B.), Varlot soldat (Didier Daeninckx et Jacques Tardi), les rééditions de Gébé (notamment L'An 01) et Jean-Claude Forest.
Des collections thématiques et des ouvrages hors collectionLes collections créées entre 1997 et 2005 sont plus thématiques : « OuBaPo » publie les productions du groupe (des bandes dessinées au ScrOUBAbble) depuis 1997, « Côtelette », créée en 2002, regroupe des journaux (carnets de Joann Sfar, de Trondheim), des manuscrits dessinés (Julie Doucet, Luz) et divers ouvrages « s'adaptant à son petit format et à sa densité romanesque[16] », « Éprouvette », créée en 2005[17], est consacrée aux essais critiques (sous forme textuelle ou dessinée), « Archives », créée la même année, accueille les travaux inédits des premiers auteurs de l'Association. Depuis 1997, de plus en plus d'ouvrages sont publiés hors collection, pour diverses raisons (format nécessairement particulier, quadrichromie), comme le collectif de 2 000 pages Comix 2000, 676 apparitions de Killoffer (Patrice Killoffer), Bleu (Trondheim), les rééditions d'œuvres majeures de Jean-Claude Forest, du Sergent Laterreur (Touïs et Frydman), de M le magicien (Massimo Mattioli) ou de bandes d'Henriette Valium, les traductions de Quimby the Mouse (Chris Ware) ou des ouvrages de Matti Hagelberg. Hors collection, on trouve également quelques ouvrages d'art et un recueil de textes. Il existe également des publications internes, offertes (jusqu'en 2006) ou réservées aux adhérents. Dans le cadre des adhésions, l'Association a ainsi édité un CD, un disque, un tarot de Marseille, une nappe décorée, un recueil d'entretiens, de nombreuses petites images à collectionner (jusqu'en 2004), de nombreuses bandes dessinées et informations sur la vie de l'Association, etc. Depuis 2006, les adhérents ne reçoivent plus que leur carton d'adhésion et une petite création pour le nouvel an. Ils ont cependant accès à un catalogue réservé leur offrant des éditions limitées et d'autres documents rares. Collection ÉperluetteCette collection comprend les ouvrages suivants[18] :
Notes et références
AnnexesDocumentationArticles et livre
Entretiens
Liens externes
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