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Jean-Emmanuel Ouédraogo Pour les articles homonymes, voir Ouedraogo.
Jean-Emmanuel Ouédraogo, né le à Ouagadougou (Burkina Faso), est un journaliste, présentateur et homme d'État burkinabé, Premier ministre depuis le . Journaliste de profession, il a notamment travaillé au sein de la Radiodiffusion-Télévision du Burkina (RTB) où il s'est fait connaître en présentant le journal de 20 heures et en devenant directeur de RTB Télé à partir de 2021. Proche du militaire Ibrahim Traoré, il fait son entrée en politique suite au coup d'État de septembre 2022 organisé par ce dernier, et est nommé ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme ainsi que porte-parole du gouvernement Tambèla. Son action dans ce gouvernement est marquée par une réforme controversée du Conseil supérieur de la communication fin 2023, ainsi que par une dégradation générale de la liberté de la presse au Burkina, avec la suspension de nombreux médias nationaux et internationaux jugés trop critiques du régime. BiographieÉtudes et carrière professionnelleJean-Emmanuel Ouédraogo fait ses études à Ouagadougou. À l’université Joseph-Ki-Zerbo, il s’inscrit au département de sociologie après son baccalauréat. Il passe le concours de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC)[1], qu'il obtient en 2006. Conseiller en sciences et techniques de l’information et la communication, il est titulaire d’une licence en sociologie et d’un master 1 en médiation et management des conflits. Il démarre sa carrière au sein de la Radiodiffusion-Télévision du Burkina (RTB), où il se fait connaître en tant qu'animateur du journal de 20 heures[1]. Il devient rédacteur en chef (2016-2021)[2] puis directeur de RTB Télé à partir de 2021[3]. Carrière politiqueMinistre de la Communication (2022-2024)Réputé proche du militaire Ibrahim Traoré, Jean-Emmanuel Ouédraogo permet à ce dernier, lors du coup d'État de septembre 2022, d'annoncer en direct sur la télévision nationale sa prise de pouvoir après le putsch[1]. En guise de récompense, il est nommé ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme le [4],[5],[6], ainsi que porte-parole du gouvernement de transition dirigé par Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla. À ce poste, il transforme le paysage médiatique burkinabè pour le mettre au service de la propagande du nouveau régime. La Radiodiffusion-Télévision du Burkina et l'Agence d'information du Burkina Faso deviennent ainsi des relais officiels de la communication du gouvernement[1]. Fin 2023, Jean-Emmanuel Ouédraogo met en place une réforme controversée du régulateur des médias, le Conseil supérieur de la communication (CSC). Celle-ci permet désormais au président d'en nommer le dirigeant et donne au CSC un droit de regard sur les publications des internautes ayant plus de 5 000 abonnés. Cette réforme est dénoncée par Reporters sans frontières, qui estime que « tout est désormais en place pour que l’exécutif puisse sanctionner les journalistes, médias, mais aussi les influenceurs selon son bon vouloir »[1],[7]. Lors du remaniement ministériel du , il est élevé au rang de ministre d'État[8],[9]. Une dégradation générale de la liberté de la presse et des conditions de travail des journalistes est observée sous l'action du ministre, avec une multiplication des menaces et enlèvements de journalistes critiques du pouvoir. Jean Emmanuel Ouédraogo ordonne notamment la suspension de plusieurs médias nationaux, dont Radio Omega, la radio la plus écoutée du pays. Des médias internationaux sont également suspendus pour leur traitement jugé trop critique du régime, dont Voice of America, RFI[10],[11], France 24, TV5 Monde, Jeune Afrique ou encore Le Monde[1]. Premier ministre (depuis 2024)Après la dissolution du gouvernement Tambèla le , Jean-Emmanuel Ouédraogo est nommé Premier ministre du Burkina Faso le par Ibrahim Traoré[12],[13]. Il annonce la composition de son gouvernement dès le lendemain, seulement 24 h après sa nomination[14]. Prix et reconnaissances
Notes et références
Liens externes
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