Archevêché latin de CorintheL'archevêché latin de Corinthe est un siège titulaire de l'Église catholique romaine. Sa création date de 1210, date à laquelle un archevêque catholique est installé sur le territoire de la Métropole orthodoxe de Corinthe, dans le sud de la Grèce, au lendemain de la quatrième croisade. Depuis la reconquête byzantine au début du XVe siècle, et à l'exception d'une brève période de domination vénitienne de 1688 à 1715, il est attribué en tant que siège titulaire. Il est vacant depuis 2005. HistoriqueLe siège de Corinthe a une longue histoire, et est considéré comme fondé par l'apôtre Paul[1]. À l'époque romaine, ainsi qu'au début de la période byzantine, Corinthe est la capitale et le siège métropolitain de la province d'Achaïe (Grèce du Sud)[1],[2]. Cependant, à partir du début du IXe siècle, la primauté de Corinthe sur le Péloponnèse est contestée par le siège de Patras, et à partir du Xe siècle, la juridiction du siège de Corinthe est limitée à l'est du Péloponnèse, ainsi qu'à certaines îles Ioniennes[2]. En 1203-1204, la ville passe sous le contrôle du seigneur de l'Argolide, Léon Sgouros, qui profite de la faiblesse du gouvernement byzantin, ainsi que les troubles liés à la quatrième croisade, afin de se créer un État pratiquement indépendant dans le sud et le centre de la Grèce[3]. Cependant, les ambitions de Sgouros de créer son propre État sont contrariées par l'assaut des Croisés victorieux, qui s'emparent de Corinthe en 1210 après un long siège[4],[5]. Les Croisés créent un archevêché catholique romain (« latin ») afin de remplacer le siège grec orthodoxe, couvrant le même territoire : les sept sièges suffragants de Céphalonie, Zante, Damala, Lacédémone/Monemvasia, Argos, Hélos et Zemena[6]. En réalité, Monemvasia et Hélos ne passent sous contrôle latin que trente ans plus tard, tandis que le clergé latin rencontre des difficultés à s'imposer auprès de la population grecque rurale et du clergé orthodoxe local. Par conséquent, les sièges de Damala, Hélos et Zemena semblent n'avoir jamais été occupés[7], tandis que Zemena et la moitié du territoire de Damala finissent par faire partie du diocèse de Corinthe lui-même[8]. Avec son rival, l'archevêque latin de Patras, l'archevêque de Corinthe est l'un des deux principaux barons ecclésiastiques de la principauté d'Achaïe, avec huit fiefs de chevaliers attachés à lui (et quatre pour les évêques suffragants d'Argos et de Lacédémonie)[9]. Néanmoins, malgré son ascendance et son prestige, Corinthe est rapidement éclipsée par Patras pendant la période de domination franque[10]. Le Quien (III, 883) mentionne vingt prélats latins de 1210 à 1700, mais Eubel (de) (I, 218; II, 152) mentionne vingt-deux archevêques pour la période de 1212 à 1476[1]. La ville est reconquise par le despote byzantin de Morée en 1395 et, après une courte période (1397-1404) de domination par les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, elle passe de nouveau sous contrôle byzantin, où elle reste jusqu'à sa conquête par l'Empire ottoman le 8 août 1458[2]. Après cela, le siège catholique continue son existence en tant que siège titulaire. L'archevêché de Corinthe redevient le centre spirituel de l'Église catholique dans le Péloponnèse pendant la brève période de domination vénitienne de 1688 à 1715, tandis que la métropole orthodoxe de Patras reste, quant à elle, le centre spirituel de l'Église orthodoxe locale[11]. Archevêques résidentiels
Archevêques titulaires
Notes et références
Références
AnnexesBibliographie
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Lien externe
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